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09/03/2014, 23:18
Lettre Ouverte
Bonjour,
Je vous écris aujourd'hui pour évoquer la situation des camps de modification du comportement aux États-Unis.
L'information était arrivée en France avec le documentaire "Les Enfants Perdus de Tranquility Bay" (2005). De nombreuses structures visant à accueillir des jeunes dits "troublés" (drogués, victimes de viol, homosexuels...) sont apparues depuis une trentaine d'années et visent à « modifier les comportements » dans un cadre strict et fermé.
Sur le net, on peut trouver de nombreux sites et des centaines de témoignages de « survivors » énumérant tous les abus qu'ils ont dû subir dans ces structures privées.
http://wwaspsurvivors.com/survivor-testimony/
Bien sûr, il ne faut jamais accorder une crédibilité totale à un témoignage. Mais j'attire votre attention sur le fait qu'un bon nombre d'écoles ont été fermées après intervention des autorités, par exemple High Impact au Mexique (mais gérée par les États-Unis), photos d'adolescents dans des cages à chien à l'appui.
De plus, ces gens ne se connaissent pas, ils sont allés dans des pensions / maisons de corrections différentes, et ils mentionnent tous les mêmes abus.
Sur le principe, ces camps se basent sur l'« attack therapy ». Cela consiste à pressuriser l'adolescent et à l'humilier jusqu'à détruire son ego, pour ensuite le reconstruire selon le modèle désiré.
http://www.treatment4addiction.com/treatment/types/attack-therapy/
Cette méthode a certes donné des résultats dans d'autres contextes (camps militaires...), mais appliquée à 1) des adolescents 2) des prisonniers 3) tous les jours pendant des mois voire des années 4) parfois sur des dépressifs, des personnalités fragiles des victimes de viol, elle va nécessairement entraîner de graves dommages psychologiques.
Même en dehors de ces séances d'autocritique, la pression psychologique imposés est terrible : interdiction de parler, de regarder les autres, de tourner la tête ou d'aller aux toilettes sans en avoir reçu l'autorisation explicite par le personnel encadrant. Et ce ne sont que les principes de base.
Pour les récalcitrants ou ceux qui refusent de participer, l'utilisation de la répression est systématique. Pratiquement tous les témoignages mentionnent la pratique du « restraint », qui consiste à immobiliser l'adolescent à plusieurs au sol en l'écrasant et en lui manipulant les articulations. Cette méthode permet d'infliger des douleurs très importantes et une peur de mourir asphyxié pendant plusieurs heures si besoin, sans laisser de traces.
Il est parfaitement compréhensible que le personnel puisse être amené à maîtriser des jeunes au comportement violent. En revanche, si cette méthode est utilisé comme moyen de soumission par la douleur, cela constitue une forme de torture.
Si le protocole peut varier d'un établissement à l'autre, il semble que la mise à nu avec foule des cavités et la confiscation des objets personnels soient systématiques. Couplé avec la privation de liberté, cela s'apparente à un emprisonnement. Dans le silence étourdissant des médias américains, le New York Times s'est pourtant fendu d'un très intéressant article sur le sujet.
La liste des abus est tout simplement interminable. La WWASP, la principale organisation derrière tout cela, a été la cible de nombreux procès, dont un par 350 anciens élèves.
http://www.huffingtonpost.com/2011/09/09/world-wide-association-of_n_955459.html
Parmi les principes que défend Amnesty International, se trouvent les droits des enfants, l'abolition de la torture et la protection de la dignité humaine.
Tous les points que j'ai soulevé sont facilement vérifiables sur Internet, via les liens fournis ou par de simples recherches.
En tant que citoyen indigné, suivant depuis maintenant dix ans l'évolution de la situation et ne voyant aucune amélioration, je souhaite savoir si Amnesty International a connaissance de ces éléments et connaître votre avis sur la question.
En vous remerciant pour le temps consacré à me lire,
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de l'action, du suspense
une drow habillée léger
Commentaire subversif en attente de modération.