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10/02/2010, 20:41 Un jour comme les autres Salutaire a été mon idée de transformer un cahier d'écolier en index des choses à faire, car ainsi j'arrive à un taux de ~ 90% de complétude contre grosso-modo les deux tiers avant. Revers de la médaille, dans les périodes de pointe cela matérialise la vague déferlante sur le point de me submerger: mercredi matin je savais déjà que je n'aurais pas le temps de terminer dans la semaine, ne serait-ce que les trucs labellisés "urgent avant vendredi". En revanche, je savais très bien que la journée serait particulière après que el capitán m'a dit "ah, j'ai plein choses à voir avec toi." Une dizaine de lignes remplies dans mon carnet plus tard - et pas de la ligne de mauviette, des lignes érigées par force chocs tectoniques et secousses sismiques, des lignes qui ont résisté à des éons d'érosion, des lignes qui demeureront encore quand l'être humain ne sera plus là pour en parler - les yeux me sortant un peu des orbites et me lâchant peut-être très légèrement au téléphone (*) j'ai eu l'IDEE. Je me suis convoqué en réunion à mon bureau, moi tout seul. "Comment, tu peux répéter ?" m'a dit le chef, ce qui vaut approbation. Et grâce à cette aimable astuce technique, je vais pouvoir bosser sans être interrompu toutes les 47 secondes o/ Je passe sur le reste de la journée, entre la hotline qui envoie sur un serveur inusité des mises à jours mensuelles (depuis quatre ans) et un petit bonhomme rouge qui, après son crash sur la planète bleue, gesticule vainement dans l'espoir de... je sais pas quoi, mais en tout cas il y travaille. De retour à la maison, on me saute dessus "C'est le jeune de France Telecom au téléphone, je lui ai dit de rappeler quand tu rentrais, il faut que tu lui répondes et excuse-toi de pas avoir été là". C'est vrai qu'on a eu des emmerdes et que j'ai pas pu les joindre. Bref, pendant les 4 ou 5 secondes qui me séparent du combiné je fais une petite synthèse de la situation: les coupures, les vérifications, les tentatives pour joindre FT. Ca aide drôlement de parler tout le temps en public. Il y a encore un an de cela, si les idées étaient parfaitement claires dans ma tête, dès qu'elles passaient par le filtre de la parole c'était la catastrophe avec hésitations et autres formulations hasardeuses. Alors qu'à présent, je m'étonne moi-même quand je parle... "Mais moi je suis pas Orange, je propose des abonnements SFR". Bordel de merde. Le gars m'a écouté tout le long de mon discours, il a dû me prendre pour un cinglé. Et ensuite il me parle de dégroupement, avec les idées de coupures, d'abonnement forcés et toutes les emmerdes qui non seulement vont avec mais aussi me trottaient dans la tête. Le poisson fut laborieusement noyé. Je suis un dur, un gars élevé de sa chaise aux "Y'a pu le net !", à tel point que je ne souligne même plus la trivialité de la procédure de reconnexion quand je me lève pour cliquer sur le bouton. Mais là, explications il y a eu, pour ne pas dire mots, pour de pas dire, etc. (*) "Marseille vous manquait", "C'est les loups blancs" pour une fois que la hotline se marrait... Ajouter un commentaire |
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de l'HTML de tuerie de l'action, du suspense une drow habillée léger |